Sarat E. (coord). 2012. Les vertébrés exotiques envahissants sur le Bassin de la Loire (hors poissons) – Connaissances et expériences de gestion. Office national de la chasse et de la faune sauvage,Plan Loire Grandeur Nature, 128 pp.
Espèce inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne, en application du règlement européen n°1143/2014
Espèce dont l’introduction sur le territoire, y compris le transit sous surveillance douanière, l’introduction dans le milieu naturel, détention, transport, colportage, utilisation, échange, mise en vente, vente ou achat de spécimens sont interdits par l’arrêté du 14 février 2018 sur tout le territoire métropolitain et en tout temps
Détention possible uniquement dans le cadre des mesures transitoires et des mesures dérogatoires au règlement européen et répondant à l’arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d’animaux d’espèces non domestiques:
OFB & UICN France. 2021. Threskiornis aethiopicus. Base d’information sur les espèces exotiques envahissantes. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la biodiversité.
Nom commun : Ibis sacré
Catégorie : FAUNE
Famille : Threskiornithidae
Milieu : Eau douce
Origine géographique : Afrique orientale – Afrique sub-saharienne – Madagascar
Nom Anglais : Sacred ibis
Auteur : Latham,1790
Introduction en France : Métropole
MODALITÉS DE GESTION
La population férale de Camargue, issue d’échappés d’un zoo, a été maitrisée en 2007 par la mise en place sur des sites d’alimentation de zones d’appatage puis administration d’alphachloralose dans l’appât. Cette molécule chimique, utilisée comme raticide, engendre une intoxication et une hypothermie des animaux. A fortes doses, il est létal pour l’animal.
La population de l’ouest de la France, également issue de parcs, fait l’objet d’une gestion par prélèvements des individus par l’OFB depuis 2006 et des œufs par la Société Nationale de Protection de la Nature sur le lac de Grand-Lieu depuis 2009. Sur les sites d’alimentation préalablement identifiés, les interventions par tir ont recours à des leurres artificiels disposés au sol et mimant un ibis sacré en vue de les attirer. Le tir se réalise au fusil de chasse. Les colonies de reproduction sont localisées sur le lac et lorsque l’intervention est possible, les œufs sont détruits. Néanmoins, cette technique peut engendrer une seconde ponte.
L’Ibis sacré ne peut être détenu que dans les parcs habilités. En France, la population en captivité est estimée à 450 individus.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Cette espèce a été introduite en France dans différents parcs zoologiques. L’absence de maitrise des oiseaux a permis l’établissement de deux populations férales, sur le littoral atlantique (du Morbihan à la Gironde) et en Méditerranée (Camargue).
On ne recense actuellement plus qu’une seule population d’Ibis sacré en France dans l’ouest de la France issus du parc de Branféré (Morbihan), dont les jeunes étaient laissés libres de voler (Yésou et al., 2017). C’est en 1991 que la première tentative de nidification hors du parc de Branféré a lieu. Pour éviter une colonisation du milieu naturel, la reproduction en zoo est arrêtée dès 1997. Mais la mesure arrive trop tard : en 2006, 1700 couples et plus de 5000 oiseaux sont recensés dans l’ouest de la France (du Morbihan à l’estuaire de la Gironde).
L’Ibis sacré peut concurrencer les espèces autochtones en occupant leurs sites de nidification (Clergeau et al., 2005). Prédateur opportuniste, il se nourrit d’invertébrés aquatiques, mais également d’amphibiens, de poissons, d’œufs et de jeunes oiseaux, ainsi que des écrevisses de Louisiane très présentes dans les marais atlantiques (Yésou et Clergeau, 2005). Ainsi, des espèces dites sensibles peuvent être impactées en période de reproduction, comme les guifettes noires ou les échasses blanches, avec notamment des cas de spécialisations individuelles de certains oiseaux (Clergeau et al., 2010).
Répartitions :
En France
Dans le monde
Contributions : Jean-François Maillard, OFB.
Date de rédaction : 26/02/2021, version 2
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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