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Gainey L.F. (1978) The Response of the Corbiculidae (Mollusca: Bivalvia) to Osmotic Stress: The Organismal Response. Physiological Zoology, 51, 68-78
Hesse et al. 2015. Historique de propagation de la corbicule, Corbicula fluminea (Bivalvia : Corbiculidar), en région Centre – Val de Loire (France). MalaCo. 11: 6-13.
Espèce non réglementée.
GT IBMA. 2017. Corbicula fluminea. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Agence française pour la biodiversité.
Nom commun : Corbicule asiatique
Catégorie : FAUNE
Famille : Cyrenidae
Milieu: Eau douce
Origine géographique : Asie du sud-est – Afrique – Australie
Nom Anglais : Asian clam
Auteur : Müller, 1774
Introduction en France : Métropole
MODALITÉS DE GESTION
L’espèce ne fait pas l’objet de mesures de gestion particulières en France.
De nombreuses méthodes de gestion ont été testées : mise en assec des plans d’eau, réduction du taux d’oxygène dans l’eau, modification du pH, augmentation de la salinité de l’eau, dragage des sédiments, etc. (Aldridge et al., 2017). L’augmentation de la salinité de l’eau s’est avérée efficace en conditions de laboratoires (100 % de mortalité observée pour des taux de salinités très élevés 18-34 %), mais n’a pas été testée in situ (Gainey, 1978). Une étude menée aux Etats-Unis a également montré une mortalité importante de corbicules au bout de 4 jours d’exposition à des eaux à 36 °C (Cherry et al., 1980). La pose de barrières imperméables (bâches imperméables aux échanges gazeux) s’est également avérée efficace (98 % de mortalité au bout de 120 jours de pose) (Wittmann et al. 2012). Le dragage des sédiments a donné de bons résultats lors d’une expérimentation en Irlande (diminution de 96 % de la population), mais sur une durée limitée (1 an) (Sheehan et al. 2014). Les méthodes employant des biocides sont également efficaces mais interdites dans les milieux aquatiques en France et Union Européenne.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
A la fin des années 1970, la Corbicule asiatique est signalée dans l’estuaire de la Dordogne (Naudon, 2015) et sur le bassin versant de la Loire (Hesse et al. 2015). Sa présence s’étend rapidement à d’autres cours d’eau : à la fin des années 1980, les corbicules sont notées sur la Drone et le Rhône, puis au début des années 1990, sur la Seine, le Rhin, la Moselle, le canal du Midi, la Vézère, l’Adour, le Lot, le Tarn (Naudon, 2015).
Les corbicules entrent en compétition avec les espèces locales de bivalves, changent la nature du substrat et peuvent obstruer les installations humaines (systèmes de pompages, grilles d’alimentation). Organismes filtreurs, les corbicules entrainent une modification de l’eau qui peut bénéficier au développement d’herbier. Elles représentent également des proies potentielles pour de nombreuses espèces (rat musqué, canards, poissons) (Naudon, 2015).
Répartitions :
En France
Dans le monde
Contributions : Florent Lamand, AFB
Date de rédaction : 31/10/2017, version 2
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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